Séminaire d’astrologie les 8 et 9 avril

La compréhension de Vénus reste bien étroite si l’on se contente de la regarder à travers les idées très générales de l’Amour, de l’Harmonie, de la Beauté. Pensez à l’interprétation traditionnelle de Vénus en signe, par exemple. Quel intérêt présente-t-elle, si elle se cantonne à l’expression affective du sujet : au caractère expansif et démonstratif d’une Vénus en Lion, ou bien au caractère réservé et prudent d’une Vénus en Taureau. Ce type d’interprétation va évidemment parler au sujet, puisque celui-ci se reconnaîtra dans ces dispositions, mais elle ne lui apprendra rien qu’il ne sache déjà et elle ne lui apportera aucune compréhension sur les enjeux de Vénus en elle-même et sur les enjeux de Vénus en signe ou en aspect.

Pour comprendre Vénus et les enjeux extrêmement profonds qu’elle pose, il nous faut commencer par le commencement, c’est-à-dire par l’inscription archaïque du sentiment vénusien : dans le cas le plus favorable, celui d’être bon, aimable, attirant, désirable, avec tout ce que cela peut signifier comme sentiment de valeur et tout ce que cela peut signifier en termes d’aisance et de bien-être.

Ce séminaire vise à penser Vénus du point de vue de la psychogenèse et à comprendre notamment en quoi elle est première, tant il est vrai que nous avons découvert le monde par nos perceptions sensorielles, au sens de Vénus-Taureau, avant de l’explorer et de le nommer, au sens de Mercure-Gémeaux. Nous avons été un être de sensations, avant d’être un sujet de parole.