JUPITER ou l’éthique de l’Ouvert
Samedi 27 et dimanche 28 avril 2019
À penser Jupiter dans son rapport exclusif avec le signe du Sagittaire, on passe à côté de tout un pan de la mythologie de Zeus. On se représente la planète à partir de la figure du fils de Cronos parvenu à l’âge d’homme et animé d’une confiance en soi capable de renverser la montagne que signifie Saturne. On se réfère à celui qui est devenu le souverain des dieux et des hommes et qui exerce, autrement dit, un pouvoir d’ordre social, politique et judiciaire. On entend le maître du Ciel qui détient le fabuleux pouvoir de l’esprit et qui renvoie à la quête de la connaissance sur le plan intellectuel et scientifique. On pense à l’aigle, l’animal totémique de Zeus, qui voit les choses de très haut et qui représente la capacité de dresser des cartes de géographie, des grilles de lecture et d’interprétation du monde, comme l’astrologie, par exemple.
À s’en tenir à cette seule articulation, on laisse une question essentielle sous silence : Comment le cadet des Cronides est-il devenu le maître de l’Olympe ? Cette confiance inébranlable, qui fait défaut à ses frères et sœurs, d’où lui vient-elle ? Si l’on veut y répondre, il faut reprendre les choses à partir de l’exaltation de Jupiter en Cancer et de l’histoire de Zeus, dès sa conception. Nous serons mieux à même de comprendre ce qui est de nature à fortifier la foi en soi-même et à nous inscrire dans le sillage de la planète, avec la joie de Jupiter qui soulève les ailes.
D’un transit de Jupiter, on peut espérer des ouvertures bénéfiques et des développements heureux, mais la mythologie nous apprend que la bénédiction d’un dieu dépend de notre capacité à l’honorer et d’intégrer, autrement dit, ce qu’il représente. Nous attendons de Zeus qu’il nous couvre de protections et de bienfaits, mais n’est-ce pas une manière de rester dans la position de l’enfant par rapport à la figure du bon Père ? L’intégration de Jupiter suppose que nous cherchions à résoudre l’énigme qu’il nous soumet : Pourquoi la planète de la joie est-elle aussi celle de l’hospitalité et du partage fraternel, de la bienveillance et de la générosité ?